Fin des années 50. La colle est toujours constituée de la famille, et de gens du village ou des Cévennes. Le travail est dur, mais moins intense que dans les années à venir. On prend encore le temps de déjeuner ou de se désaltérer en bout de la rangée.
Et quand les vendangeurs arrivent à proximité d’une autre colle, ils les traitent de « laida cola » (laide colle) et les garçons en profitent pour « farder » les filles en leur écrasant du raisin noir sur le visage.
Les grandes modifications par rapport aux années 30.
La vendange est amenée, vinifiée, stockée et commercialisée à la cave coopérative de Cruviers-Lascours.
Le transport de la récolte jusqu'à la cave ne se fait plus dans des cornues posées sur une charrette, mais dans une pastière (grande cuve métallique ouverte sur le dessus), fixée sur la charrette.
Pour transporter les raisins des coupeurs à la pastière, on utilise un sémalon (cornue métallique), que le porteur transporte sur la tête, posée sur un cabussaou (coussin en sache remplie de paille).
La plupart des coupeurs ont délaissé la serpette pour le sécateur.
Début des années 60. Les agriculteurs ayant de plus en plus de mal à trouver des gens pour les vendanges, firent appel à de la main d’œuvre espagnole. En 1965, plus de 55 000 espagnols vinrent en France vendanger.
Le tracteur se substituant au cheval, la pastière sur charrette fut remplacée par la benne à vendanger, avec basculement hydraulique.
Les espagnols travaillent au forfait, payés au tonnage rentré à la cave coopérative.
La colle type se compose alors de 4 coupeurs, un videur et un porteur.
