Pour fêter le solstice d’été et rendre hommage au soleil, on allume des grands feux de joie depuis la nuit des temps. Cette fête a été christianisée en la fixant au 24 juin, fête de la naissance de Saint Jean Baptiste. Le feu que l’on allume la veille au soir de la Saint-Jean est une occasion de se réunir, de chanter, de danser, et de sauter au-dessus des flammes quand il est plus ou moins consumé. Flammes auxquelles on prête des vertus magiques : purification et protection vis-à-vis des maladies, des sortilèges et autres fléaux… Et pour les amoureux, le fait de sauter par-dessus du feu garantissait que leur amour dure toute l’année.
La photo date du 25 juin 1982, ce jour-là, de bon matin, deux tracteurs étaient partis sur les rives du Gardon récupérer chacun, un gros chargement de bois. La construction d’un immense bûcher en bois de 7 ou 8 mètres de hauteur, est réalisé au centre du terrain de foot (emplacement actuel de la cantine et de la crèche).
A la tombée du jour, toute la population se réunit, autour du bûcher, et lorsque la nuit est enfin tombée, on allume le feu de la St Jean. Alors, de joyeuses farandoles tournent autour du brasier. Dès que celui-ci baisse en intensité, les plus téméraires commencent à sauter les zones où les flammes se sont réduites et ne font plus qu’une cinquantaine de centimètres de haut. On profite des braises pour faire cuire les saucisses, qui seront vendues en sandwichs, pour financer le voyage scolaire à « Ok Corral ».
Ce fut un des plus beaux et plus importants feu de la St Jean organisé par l’APE dans notre village. Vue l’impressionnante hauteur des flammes et le ridicule tuyau d’arrosage pour la sécurité, de nos jours cette manifestation n’aurait pas pu avoir lieu.
